En Sarthe des Chrétiens en Marche, des liens avec la CCBF

Archives de la catégorie ‘Vie des groupes’

Comment sortir du cléricalisme ?

Voici le compte-rendu de la soirée-débat du 16 mai dernier : CR débat cléricalisme 16052019 V3

Nous poursuivons le débat le vendredi 13 septembre à 20 heures, paroisse st Bertrand.

A bientôt

Les comptes-rendus du parcours Spong

Pour tous ceux qui n’ont pas pu participer à ce parcours, voici les comptes-rendus des soirées passées :

20 septembre 2017

18 octobre 2017

15 novembre 2017

13 décembre 2017

17 janvier 2018

7 février 2018

21 mars 2018

18 avril 2018

Intervention de Gérard Billon pour la séance conclusive

Publicité

Nos publications

Depuis notre création en 2012, nous avons publié divers articles avec des témoignages, des comptes-rendus, des suggestions, des positions, émanant des adhérents, des sympathisants de notre groupe, de notre région ou de la Conférence des Baptisé(e)s Francophones.

Voici, rassemblés sur cette page, les publications de la plus récente à la plus ancienne.

BONNE LECTURE !

Bulletin 19 La Vie l’avis des groupes – 2021

CeM72 Mode d’emploi du site

Bulletin 18 La Vie l’avis des groupes – 2020

Bulletin 17 La Vie l’avis des groupes

Bulletin16 La Vie l’avis des groupes – 2019

bulletin15 La vie l’avis des groupes

CCBF bulletin 14 -2018

Les comptes-rendus du parcours Spong

CCBF bulletin 13 – 2018

CCBF bulletin 12 – 2017

CCBF bulletin11

CCBF bulletin 10

CCBF bulletin 9 – 2016

CCBF bulletin 8

CCBF bulletin 7

CCBF bulletin 6

CCBF bulletin 5 – 2015

CCBF bulletin 4

CCBF bulletin 3

CCBF bulletin 2

Cahier de bien-veillance 16

Cahier de bien-veillance 15

Newsletter 9 – 2014

CCBF bulletin 1

Newsletter 8

Newsletter 7

Newsletter 6

Cahier de bien-veillance 14

Newsletter 5b 2013

Newsletter 4

Newsletter 3

Newsletter 2

Newsletter 1 03 06 12

L’école de la Parole

Les chrétiens, femmes et hommes, n’ont pas souvent l’occasion de commenter un évangile dans l’assemblée liturgique, ni non plus de confesser leur foi dans un lieu public, un colloque ou sur les ondes. À la synagogue et chez les protestants, particulièrement chez les évangélistes, des laïcs exercent ce service. Dans l’Eglise catholique on ne le pratique que rarement, l’initiative est neuve, mais pourtant urgente. Annoncer ce qui pour nous est la Parole de Dieu de façon qu’elle touche chacun, qu’elle soit comprise et reçue, est devenu une nécessité alors que de nombreuses assemblées paroissiales disparaissent. Dans les circonstances présentes, si nous ne le faisons pas, qui le fera ? L’expérience a été tentée avec succès à Bruxelles […] et dans l’Orne […]. Cela se pratique aussi chaque dimanche depuis trente ans au centre Saint-­‐Merry à Paris. Nous proposons de l’étendre à la Conférence des baptisé-­‐e-­‐s. Faisant référence à ces expériences positives, nous avons le désir de les multiplier en un moment qui nous paraît favorable. Et aussi de retirer les appréhensions de ceux qui pensent trop vite : « Je ne suis pas capable de porter la parole » ou sont embarrassés à ce propos.

En Sarthe de septembre à décembre 2014, cinq d’entre nous accompagnés par Jean Claude Eslin ont suivi cette formation.

En suivant ce lien vous lirez les différentes productions

Lecture du livre de Pagola, Jésus – Approche historique

Lecture du livre de Pagola, Jésus – Approche historique.

1° séance – mercredi 24 septembre 2014 – Centre de l’Étoile – 20h

Voir le courrier de présentation

 

Soirée « retour » sur la conférence de Jacques Musset

 

 

Soirée « retour » sur la conférence de Jacques Musset.

Lundi 24 mars 2014 – 22 participants.

1 – Tour d’horizon sur les différentes réactions à propos de cette conférence (rapportées de ce qui avait été entendu autour de nous)

– En « négatif » :

Difficultés à suivre (sur le plan technique) JM qui ne parle pas comme un conférencier, mais sur le ton de la confidence et pas toujours dans le micro.

Déception de certaines personnes qui pensaient entendre une parole « officielle » de l’Eglise et ont été surpris par le contenu dérangeant.

Chemin très personnel et ressenti quelquefois comme dogmatique.

Parmi les phrases qui ont choqué :

« Dieu » est un mot… mais que veut-il dire ?

« Je suis le chemin, la vérité et la vie » Jésus n’a pas pu dire cela.

….

– La plupart des réactions ont été plutôt positives, même s’il y a désaccord sur certains points, avec le mérite de susciter la réflexion et le « débat ».

 

2 – Echanges en petits groupes de 5 ou 6 sur nos propres réactions sur :

« Ce qui m’interroge, me conforte , me rejoint, m’encourage... »

Quelques remontées des groupes :

2.1 – Démarche bien ressentie, avec des questions à prolonger, pas forcément ressenties comme déstabilisantes, mais comme bonnes à poser et à prolonger :

Au fond : qui est Dieu ? « Existe » t-il ?

Travailler la réinterprétation : par exemple la résurrection

Héritage reçu : qu’est-ce qu’on en fait?

Je n’ai pas trop perçu la dimension communautaire

Au bout du compte : en qui et en quoi croire ? Quel est le roc sur lequel m’appuyer ?

« Intelligence critique », un peu réducteur, car il y a l’art, la poésie, la sensibilité, la mystique…

La fidélité… à qui, à quoi ? Un but ou un moyen ?

2.2 – Vertige de la remise en cause, c’est plus confortable de ne pas se poser de questions !

Prise de conscience du « fatras » auquel on a cru : rajouts, merveilleux, des données à croire comme historique (colombe du baptême)…

Contraste entre le langage sémitique et grec : simplicité de la Cène (signe de mémoire et d’unité) et la notion (grecque) de « transsubstantiation », par exemple…

Culte marial : dogmes figés par le magistère depuis des siècles, jugés excessifs.

Se sentir vrai surtout, croire en conscience, même si pas mystique.

Comment continuer à « bien »vivre dans lEglise : s’appuyer sur la parole de Jésus.

2.3 – Accepter de se poser des questions jusqu’à tout remettre en cause. Pourquoi se mettre des barrières ?

Remise en cause vitale, mais sur une base sûre : être chrétien (c’est la pierre précieuse).

Dans l’histoire judéo-chrétienne : pourquoi un message si libérateur est-il devenu si contraignant ?

2.4 – Très déplacé par rapport à ce que je croyais, sans jusque là me poser de questions.

Je me sens autorisé à penser et à réfléchir par moi-même.

Prise de conscience du décalage énorme entre le langage de l’Eglise et celui de la société d’aujourd’hui.

Je ne referais plus la catéchèse comme je l’ai faite.

Espérance que l’Esprit-Saint agira et sera entendu dans l’Eglise.

Comment faire communauté pour célébrer ?

Crainte des retours en arrière dans les liturgies.

Comment la parole du pape François peut-elle être entendue ?

 

Dans une note écrite par une participante de samedi matin, qui a lu ses livres et partage beaucoup de ce que JM a écrit : déception de n’avoir pas pu dialoguer vraiment et d’avoir perçu un certain«  dogmatisme et une difficulté d’accepter d’autres points de vue que les siens. « l’Eglise est plurielle » dit-elle.

 

Conclusion – L’essentiel de cette soirée étant la parole libre et l’écoute de chacun dans les petits groupes. Ce qui a été, dans la perception de la fin de réunion, vitalisant et libérateur. Avec le souhait exprimé par certains de revivre ce genre de soirée.

 

NB. Une précision complémentaire (entendue mardi), au sujet de notre partenaire CVX : suite aux remontées très négatives de certains membres, les responsables ont pris conscience qu’ils n’avaient pas été assez vigilants sur la proposition de faire venir JM qu’ils ne connaissaient pas, d’avoir mobilisé la communauté et fait de la pub comme ils l’ont fait. Ils ont donc été amenés à s’en excuser auprès de leurs membres .

Ceci dit, seul le « partenariat » est mis en cause, et ils acceptent toujours de faire suivre une information éventuelle.

 

Christiane Robert

pour CeM 72

 

Lettre de l’Equipe N.D. Sablé/4 du Secteur Laval–Sablé

LETTRE de l’Equipe N.D. Sablé/ 4 du Secteur Laval –Sablé

A Monseigneur  Thierry Scherrer, Evêque de Laval :

Cher Père Evêque,

Notre équipe N.D. a été fondée en 1968. Un hasard pastoral l’a rattachée au secteur de Laval.

La persistance de liens amicaux a maintenu ce statu quo. C’est à ce titre que nous nous exprimons auprès de vous, au sujet du Questionnaire soumis aux Eglises particulières en vue du  Synode Extraordinaire sur la Famille.

Notre âge moyen va de 93 à 70 ans. Nous sommes chargés d’enfants (19), petits enfants & arrières petits enfants.

Répondre au questionnaire points par points nous parait superflu, en remarquant toutefois qu’il est en lui-même très inductif vis-à-vis des réponses attendues.

Nous nous permettons seulement quelques réflexions sur les thèmes principaux, en tant que vieux équipiers.

Le choix du thème de la Famille est excellent si le propos est audible pour les jeunes générations, s’il prend en compte le monde tel qu’il est avec simplicité, délicatesse et réalisme.

Un monde où le progrès médical, l’allongement de l’espérance de vie, la démographie ont changé la donne.

La famille reste le lieu privilégié des apprentissages, de l’éducation, de la vie en commun, de l’acceptation des différences, de l’exercice de la liberté et de l’initiation à la foi.

Elle est un atout pour la Société en raison des solidarités familiales et dans la mesure où elle favorise gratuitement,  affectivement la maturation humaine et spirituelle des enfants.

Mais elle est faite pour être quittée ! Le Christ est clair à cet égard.

Sur la diffusion des Ecritures & des textes du Magistère, nous avons accueilli avec joie Lumen Fidei ; notre équipe a de nouveau étudié, il y a trois ans, les grands textes du Concile Vatican II & tout particulièrement Lumen Gentium, Gaudium et Spes, Dei Verbum.

Nous savons cependant que pour la plupart de nos enfants ces textes sont lettre morte.

C’est un fait ! Sauf pour ceux qui ont opté pour la vie religieuse.

Mais toutefois, la plupart savent très bien que l’un des actes décisif du Concile a été de réintroduire la familiarité avec la Parole de Dieu au cœur de la vie des baptisés.

Par contre ils ne se sentent pas concernés par des textes comme Humanae Vitae et Familiaris Consortio, textes que certains parmi nous ont étudiés sans pouvoir en conscience y adhérer.

Les homélies du Dimanche y font rarement allusion.

Comme le langage de ces  textes est inaccessible à la plupart de nos contemporains, leur réaction est celle de l’indifférence. Son dogmatisme ne passe absolument pas.

Le malentendu sur le vocabulaire de la Loi Naturelle en est un exemple criant, car s’il était inaudible déjà pour notre génération, il l’est encore plus dans une société sécularisée, pluraliste et démocratique. Tout au moins en Europe, nous semble-t-il.

Faut-il la fonder sur l’hétérosexualité ? Il nous semble plutôt qu’elle a  sa source et son langage dans le Décalogue & la Loi d’Amour telle que les Béatitudes l’ont révélée.

A propos de la vie relationnelle et intime des couples, nous rappelons qu’une enquête a jadis été publiée sur ce sujet  par les E.N.D. Son sort semble avoir été malheureux….

Il faut leur laisser  les choix d’une parentalité responsable et épanouissante. L’Eglise devrait savoir s’exprimer avec respect et délicatesse sur ce terrain.

Il serait temps d’appeler un chat un chat : se connaître bibliquement ne peut être taxé de concubinage ad expérimentum, alors qu’il peut être vécu comme préalable à un engagement à vie !

Notre génération globalement n’a pas connu le fait de société qui voit se réduire le nombre des « fiancés » abstinents à une minorité.

Mais il ne faut pas être hypocrite : mettre « Pâques avant les Rameaux » a toujours existé et ne préjuge pas de l’avenir du couple.

L’Eglise devrait de la même manière se souvenir, lorsqu’elle parle de « situations irrégulières », de la façon dont le Seigneur s’adresse à la Samaritaine sans la questionner.

Notamment en ce qui concerne les situations de rupture du lien conjugal : La discipline qui interdit aux divorcés remariés de recevoir la communion eucharistique doit être révisée.

Se plaindre d’une désaffection du sacrement de réconciliation  est incohérent si l’on refuse en même temps son approche lors de ces dites situations.

L’un de nous, médecin, garde le souvenir scandalisé d’un refus de sacrements vis-à-vis de vieux « compagnons » proches de la mort  qui ne pouvaient vivre autrement que sous le même toit !

Nous savons d’expérience que les valeurs de : l’engagement dans la durée, et dans la vérité sont toujours présentes et honorées. Et que c’est peut être à cause de ce haut idéal du mariage que les séparations s’opèrent.

Le questionnaire a raison de s’enquérir sur les richesses  qui persistent : le CPM, le Scoutisme, que la plupart d’entre nous ont connu, restent des valeurs sûres, de même les aumôneries diverses du monde étudiant, les C.P.M. ; les Retraites, le passage à Taizé, le MEJ, Paray-le-Monial, Fondatio, Foccolari, Conseil Conjugal et bien entendu les END ! Le témoignage de l’Amour réciproque dans la longue durée : les noces d’or ou de diamant !

Le point de vue de l’annulation du lien conjugal est à considérer avec prudence en se souvenant des annulations désastreuses pastoralement des couples princiers.

Déclarer un couple « invalide » alors qu’il y a des enfants c’est annuler ceux-ci ; ce n’est pas une solution pour le grand nombre, il y aura toujours le risque qu’un des dissous s’estime floué  par l’institution ! La vision ancienne de l’incapacité devrait, seule, être à conserver.

La miséricorde est mal annoncée ; elle demande la prise en compte du niveau culturel et de celui des maturités. Il y a un énorme travail pastoral à faire.

La foi ne se transmet pas comme un bien temporel.

Sont susceptibles de transmission : le témoignage de la relation  dans l’Amour, le respect des personnes, la Charité en actes.

Enfin, au sujet du « mariage gay », il y a certes inappropriation avec l’emploi du terme mariage ; mais le Seigneur n’a pas abordé cette question. Les personnes homosexuelles sont des baptisés à part entière, dont la problématique est à respecter.

La P.M.A. n’a aucun sens par rapport à la  famille ; c’est une aberration.

Questionnaire préparatoire au synode sur la famille

Contribution au questionnaire préparatoire au synode sur la famille

 Lundi soir 6 janvier 2014, salle Pierre Perret au Mans, une grosse trentaine de personnes a répondu à l’invitation de Chrétiens en marche 72. Etait proposé, de 20h30 à 22h30, un temps de discussion autour du questionnaire préparatoire au synode sur la famille. Après de brèves présentations, l’assemblée s’est d’abord répartie en quatre carrefours (le mariage selon la loi naturelle, les situations matrimoniales difficiles, les unions de personnes de même sexe, l’ouverture des époux à la vie). Chaque carrefour a ensuite présenté à l’assemblée une synthèse des échanges. La soirée s’est conclue par le partage de la galette.

Rapport des différents carrefours :

  • 1.    Le mariage selon la loi naturelle.

 

  • Beaucoup ignorent tout de la notion et de sa signification.
  • Elle est héritée de la philosophie grecque ancienne qui pose que le comportement de l’ensemble des choses et des êtres est réglé par un principe englobant et supérieur de telle sorte qu’avoir une conduite transgressive par rapport à ce principe est contre-nature.
  • Il est absurde de se référer encore aujourd’hui à une telle conception des choses, même si dans le jugement des comportements, demeure la tendance à penser qu’est « naturel » quelque chose qui s’est « toujours fait comme cela » et qu’il est « difficile d’envisager les choses autrement ».
  • Ce qui compte aujourd’hui c’est le souci des personnes d’être reconnues comme des personnes et de construire les relations (par exemple : de couple) au sein desquelles pourra s’épanouir leur être de personnes. Il nous faut faire le deuil de la « loi naturelle » (par ailleurs « européocentrée ») et privilégier la construction par les personnes elles-mêmes de leurs relations.
  • Il faut que l’Eglise accepte de courir le risque que sa théologie soit « écornée » et aussi le pouvoir qu’elle cherche à maintenir par ce biais.
  • Le mariage n’est pas d’abord ce qui est réglé par une « loi naturelle » mais le sacrement que se donnent des personnes qui choisissent de « faire alliance».
  • Il faut relire Gn 1,27. Il n’est pas dit que Dieu a créé l’homme et la femme mais : « Dieu créa l’homme à son image, mâle et femelle il le créa ». C’est seulement ensuite que l’homme et la femme s’entre-reconnaissent mutuellement comme des personnes.

 2.    Situations matrimoniales difficiles.

  • Le groupe a évoqué trois types de situations : les relations « avant » le mariage, les personnes séparées, divorcées, divorcées-remariées, les couples «mixtes » (de religions différentes).
  • Concrètement, le vécu de ces situations diffère de la position officielle de l’Eglise. Se contenter d’énoncer « la loi » est difficile. Alors les personnes rencontrées « aménagent » le discours officiel et sont dans les faits bien plus accueillantes et ouvertes. Quand par exemple les convocations à la préparation au mariage sont adressées à deux personnes qui habitent manifestement à la même adresse, cela ne pose aucun problème.
  • Le décalage entre ce qui est dit et ce qui est fait montre qu’il est impossible de généraliser, le parcours de chacun est différent. Au lieu de penser en «blanc / noir », « le mariage ou rien », l’Eglise devrait s’ouvrir à la pluralité, proposer plusieurs chemins possibles. Pourquoi un accompagnement seulement pour le mariage ? Il a plusieurs manières d’être ensemble.
  • L’Église ne peut plus travailler seule, des équipes doivent être mises en place. Les bonnes volontés existent. Et ce qui existe devrait être plus visible pour que chacun sache vers qui se tourner !
  • Pour les personnes séparées, divorcées, divorcées-remariées, la position officielle de l’Église rajoute de la souffrance à la souffrance alors que l’Église devrait être la lumière au bout du chemin, celle qui invite à avancer malgré tout et à espérer…
  • La déclaration de « nullité » n’est pas la bonne solution.
  • Dans l’accompagnement des familles, des adolescents, plutôt que de rappeler la loi et le dogme, il faut que l’Eglise se « reconnecte » avec aujourd’hui.

 3.    Union des personnes de même sexe.

  • Plutôt que de la position du Magistère, on a envie de partir du vécu, des expériences concrètes dans les familles, le cercle des proches.
  • La confrontation à l’homosexualité peut être perturbante, mais il est souvent donné de voir que l’amour est fort et cela ouvre le cœur.
  • On n’est pas là pour juger mais pour recevoir. Et Dieu est amour : Dieu s’exprime aussi dans ces relations.
  • La différence de regard est grande entre les générations.
  • Dans les manifestations récentes autour du mariage gay, il y a eu un vif contraste entre des jeunes peu pratiquants mais animés de valeurs évangéliques et des jeunes très pratiquants mais violents dans leurs propos.
  • Il y a une réalité de l’accueil, y compris dans l’Eglise, mais cela se fait souvent entre deux portes, avec beaucoup de non-dit.
  • Inacceptable : le refus par un prêtre de donner la communion à une personne dont il connaissait la situation. Problématique : l’imposition à certains de se présenter à la communion en croisant les bras sur la poitrine.
  • Il faut partir de l’Evangile. L’amour est premier. Et la conscience des personnes est souveraine.

 4.    L’ouverture des époux à la vie. 

  • Jésus ne parle jamais de la famille comme lieu d’évangélisation.
  • A quel modèle de famille chrétienne se réfère-t-on ? « Catho », « avec beaucoup d’enfants » ? On semble ne pas se préoccuper de l’évolution des conditions de vie matérielles, professionnelles, sociales, affectives.
  • La famille n’est pas toujours un lieu d’épanouissement.
  • Humanæ vitæ a été écrite pour un couple idéal sans tenir compte des facteurs réels de la vie de couple. Par exemple, il n’y est jamais question du plaisir.
  • Il peut y avoir deux représentations de la création. Une représentation « fixiste » : un homme, une femme, des enfants. Une représentation selon laquelle l’homme est co-créateur : il y a de multiples manières de créer, de donner la vie. Le désir de donner la vie est présent en chaque personne et la fécondité ne se réduit pas à la dimension « biologique ».
  • A un couple, plutôt que de donner des lois, il serait plus important de demander : quel est votre projet de couple, de famille, etc. ?
  • Que l’Eglise nous considère comme des adultes, des personnes capables de déterminer elles-mêmes ce qui convient le mieux.
  • Pour la vie sexuelle l’Eglise énonce des règles et s’estime compétente, alors que dans sa doctrine sociale, elle se contente d’indications, de conseils et pense qu’elle n’est pas totalement compétente.
  • L’Eglise a peur de tout ce qui est nouveau.

Le Mans, le 9 janvier 2014

Pour CeM 72 : Gwennaëlle Destouesse, Yves Sallard

 

Sacrement de Réconciliation

Rencontre autour du Sacrement de Réconciliation

à la Marbrerie le samedi 26 octobre 2013

 

Le petit groupe de chrétiens de Sablé et de ses alentours est heureux d’accueillir les 18 personnes présentes, membres ou non de la CCBF, pour partager et enrichir la réflexion menée depuis 2 ans avec le frère Daniel de Reynal, autour du sacrement de réconciliation.

Cette réflexion a été menée à l’aide de deux ouvrages : « On demande des pécheurs » de Bernard BRO et « La réconciliation » d’Anselm Grün.

Le frère Daniel de Reynal partage avec nous son expérience de confesseur :

Le sacrement de réconciliation procure une joie profonde à celui qui ouvre son cœur devant Dieu en présence du ministre de l’Eglise. Joie partagée par ce dernier qui est témoin de l’action divine dans celui qui cherche à être vrai devant le Christ.

L’Eglise a reçu du Christ ressuscité le don de l’Esprit : « Il souffla sur eux et leur dit « Recevez l’Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés (vous qui êtes pêcheurs vous aussi), ils leur seront remis ». (Jean 20, 22-23).

L’histoire du sacrement de la réconciliation au long des siècles est complexe Depuis le Concile Vatican II, il est vécu avec une plus grande authenticité. La grâce accordée est celle de la réconciliation.

–       avec Dieu

–       avec nos frères

–       et avec soi-même

Il est nécessaire de préciser cette dimension de la réconciliation avec moi-même.

–       d’apprendre à faire la vérité avec soi-même, d’éviter le sacrement parce qu’on n’a pas péché ou qu’on est trop pécheur pour y accéder.

–       La psychologie, la psychiatrie sont utiles dans certains cas, pour nous éclairer sur nous-même. Nos défauts ou difficultés ne sont pas forcément à cataloguer comme « péchés ».

Dieu agit dans le sacrement de réconciliation. Rencontre avec le Christ de l’Évangile qui pardonne inlassablement et l’homme pécheur.

Il n’est pas nécessaire que le conseiller spirituel soit le ministre qui communique le pardon au nom de Dieu. C’est ainsi que chez les moines, les premiers « pères spirituels » furent les moines laïcs qui, au IVème siècle et après, se retiraient au désert pour vivre en chrétiens, loin de la cité. Chaque moine avait un conseiller spirituel, homme (ou femme) de prière et d’expérience qui avait reçu le don de discernement. La confiance qui unissait ces deux personnes leur permettait d’éviter les illusions et de progresser dans l’union à Dieu.

A la suite de cette introduction, les participants échangent entre eux et avec le frère Daniel.

RÉCONCILIATION AVEC LE PERE

Se confesser, c’est se jeter dans les bras de Dieu

RÉCONCILIATION AVEC SOI-MEME

Se réconcilier avec soi-même, n’est-ce pas une forme d’orgueil ?

Il n’est pas sûr qu’il soit utile de faire appel à la psychanalyse pour trouver la racine des nœuds qui sont en nous : Je peux être l’enfant qui se jette dans les bras de son père pour recevoir son pardon sans qu’il soit nécessaire que je me comprenne suffisamment.

Le philosophe Martin BUBER commente ainsi l’interpellation de Dieu à Adam : En lui disant « Où es-tu », il essaie de réconcilier Adam avec ce qu’il est… Dans quel état t’es-tu mis ? Ne reste pas dans ta cachette, ne te cache pas à toi-même. C’est un appel à la réconciliation avec lui-même, afin qu’il ne soit pas écrabouillé…

On n’a pas tous le même niveau de conscience de soi. La névrose est privation de liberté

CONTESTATIONS

Trois niveaux distincts sont observés par un participant :

1. Qui donc est Dieu pour que je me réconcilie avec lui ?

2. La dimension communautaire de l’Église.

3. La démarche personnelle.

Je me mets à distance, pour prendre en compte l’humanité dans son universalité. Dans cet esprit, je me sens de la même pâte que les adeptes de l’Islam. Les blessures que j’ai connues dans ma vie me rendent plus indulgent avec ceux qui chutent. Mais l’amour entre nous ne me semble pas dépendre d’un homme qui est d’une condition particulière. Il ne me semble pas que je doive passer par ce sacrement…

AUTRES REMARQUES :

Je reconnais que le prêtre est soumis à la loi humaine des erreurs et des fautes, un pécheur comme nous. Mais parfois, il m’a été insupportable de vivre en confession des manques d’écoute, des jugements, des paroles cassantes.

Ce que je trouve sain, c’est l’expérience du couple, de la famille. C’est là que j’ai appris à demander pardon. Il y a là une dimension de vérité essentielle. Il faut aussi savoir se demander pardon.

Aller plus loin dans la réconciliation, c’est par exemple dire une parole de vérité à notre hiérarchie dans le cadre du travail. C’est là une manière de revitaliser l’humanité commune, afin qu’elle ne dépérisse pas. On a trop peu fait dans ce sens.

Deux dimensions de la célébration du sacrement ne sont pas acceptables :

1. Le caractère magique de ce qui m’apparaît parfois comme une grande kermesse, où il s’agit d’être le plus grand nombre dans le même endroit.

2. La facilité à pardonner que j’estime être une faiblesse parce qu’elle fait l’économie du chemin à parcourir de part et d’autre, lorsqu’un pardon est administré de façon immédiate, sans recul. De mon point de vue, le pardon n’est possible que s’il y a une égale conscience de la faute, chez celui qui la commet comme chez celui qui la subit. Voilà pourquoi j’en veux à l’Eglise d’escamoter cette étape en pardonnant trop facilement.

Nous avons pu inculquer à nos enfants cette logique du pardon automatique, en les forçant à demander pardon à tout bout de champ ! Quel autre sens a cette injonction que celle d’une formule magique. Tout le monde est content alors qu’il n’y a aucune démarche féconde.

Lors d’une célébration pénitentielle, les clercs sont au milieu de nous : ils devraient s’incliner devant les fidèles avant de les confesser (comme le Pape François l’a fait le jour de son élection).

J’ai vu deux documentaires intéressants et respectueux : Agnus Dei et Mea Maxima culpa sur la pédophilie dans l’Église. Mesure-t-on la dévastation des conduites auxquelles donne lieu la formation des clercs dans l’Église d’aujourd’hui ? L’Église passe peu de temps pour s’interroger sur sa responsabilité dans la fabrication de ce type de conduites déviantes. Comment faire comprendre la nocivité de ce système ?

OBJECTION :

Ne disons pas trop vite que l’Église est fautive, qu’elle est la Grande Coupable d’une faute dont nous nous exempterions : l’Évangile nous offre une grille de lecture chaque jour renouvelée.

OBJECTION A PROPOS DU PARDON

Il peut y avoir inconditionnalité de la part de l’offensé : Jésus, sur la croix, pardonne à ses bourreaux. Et ce pardon est efficace.

REPONSE A L’OBJECTION

La miséricorde absolue de Jésus sur la croix, c’est un absolu vertical. Pour ma part, je ne me vois pas dire à mon prochain : « Je te pardonne parce que tu ne sais pas ce que tu fais ». Je suis partisan de la correction fraternelle.

A mon sens, l’Eglise n’a pas assez réfléchi sur ce sacrement.

L’Eglise a perdu le sens de la communauté, or c’est la communauté chrétienne qui est chargée de ce sacrement. On devait se pardonner mutuellement, et comprendre que c’est parce que l’Esprit Saint nous donne de le faire.

AUTRE CONTESTATION

Les responsables d’aumôneries hospitalières expriment leur incompréhension de n’avoir pu, au nom de l’Église, donner le pardon à la personne souvent à bout de souffle, qui avait fait la démarche d’une longue confidence-confession. Il est alors nécessaire, pour que la personne se sente en règle, d’appeler le prêtre à qui elle n’avait plus le désir ou la force de partager et qui, de ce fait, en est réduit à l’administration du sacrement.

REPONSE DE DANIEL DE REYNAL

Le Pape actuel est assurément conscient de ces difficultés. Au Brésil, par manque de prêtre, le catéchiste du village prépare les baptêmes, célèbre chaque dimanche etc.…Ces derniers ont demandé l’autorisation de pouvoir donner le sacrement des malades.

RAPPEL DES TROIS MINISTÈRES DE NOTRE CCBF

Rappelons-nous les trois ministères proposés par la Conférence Catholique des Baptisés :

1. Le ministère de l’écoute

2. Le ministère de la bénédiction : dire du bien

3. Le ministère de l’espérance.

CONCLUSION :

Au terme de ce très riche échange retranscrit en conservant les expressions dialoguées, il semblerait que nous aboutissions à deux points de vue :

Un point de vue accréditerait le sacrement de réconciliation en proposant de l’ouvrir au-delà des ministres ordonnés, en reconnaissant sa force de libération de façon d’autant plus évidente qu’il est célébré par une personne compétente en termes de relations humaines, d’écoute et de non-jugement ce qui n’est pas toujours – loin s’en faut – l’expérience d’une bonne partie des participants.

L’autre point de vue disqualifierait sa forme actuelle, exprimant qu’elle a servi à entretenir des secrets pernicieux dans des affaires très graves et regrettant que ce sacrement délivré par un prêtre non formé ou n’ayant pas réfléchi au sens du pardon, escamote de ce fait un chemin de demande de pardon quotidien entre personnes concernées. Ajoutant que le pardon donné et reçu est l’affaire de la communauté.

PROPOSITION FINALE :

On pourrait se revoir à nouveau pour réfléchir sur le sens du péché.

Il serait utile de faire remonter nos réflexions jusqu’à l’évêque du lieu.

 

Commission œcuménisme et interreligieux

Réunion de la commission œcuménisme et interreligieux du 10 octobre 2013

Flyer œcuménisme 2013-2014

Etaient présents : Loïc et Aline de Kerimel, Marie Lepage, Hilaire Bodin, Mireille Félix, Jean Claude Leclair

Excusés : Marie Hélène Sallard, Chantal Cornic, Pia Leport

Après lecture et partage  sur l’évangile du jour, nous avons échangé sur différents évènements et expériences vécus par les uns et les autres au cours de ces derniers mois.

Marie : un rassemblement européen de sa Congrégation (120 à Ruillé) des sœurs venues principalement d’Angleterre et de Belgique dont certaines particulièrement engagées près de migrants et d’autres en relation avec des musulmans. Une forme d’œcuménisme à travers des lieux de vie et des manières de penser différentes.

Aline et Loïc : un engagement aux Amitiés Judéo-chrétiennes. Le groupe local relancé en 2012 (25 à 30 personnes) avec la présence de protestants. Localement, présentation des fêtes juives (cette année, la Pâque)  Une session régionale  « découvrir le Judaïsme, les chrétiens à l’écoute » aura lieu à Angers du 15 au 20 juillet prochain.

Le pacte civique : Initié par J.B. de Foucault, il a été présenté lors d’une A.G. de Chrétiens en marche. Parmi les objectifs, une revitalisation de ce qui est de l’ordre des convictions (rapport à la misère, à l’étranger. . . ) une invitation pour chacun à puiser dans sa tradition.

Notre tradition chrétienne qui développe l’amour de l’autre est riche et souvent mise sur la touche. Il est important de parler de nos convictions si elles font sens pour d’autres.

Question : Notre tradition peut-elle apporter une contribution pour l’Association du Pacte Civique ?

Coexister : lancement  d’un groupe au Mans

Hilaire fait part de quelques difficultés relationnelles au sein de l’association des Amis de la Paix. Il signale l’organisation d’un parcours spirituel, chrétiens et agnostiques, en juillet prochain.

Cérémonie du 11 novembre : à noter la participation des Francs-Maçons

Prochaine rencontre : JEUDI 5 DECEMBRE 2013  de 10 h à 12 h, chez Hilaire Bodin

Pour cette rencontre, Hilaire invite Sabah Zouaghi (musulmane et présidente de Coexister) ou Swami Anandananda (bouddhiste)

        Jean Claude