Soirée « retour » sur la conférence de Jacques Musset.
Lundi 24 mars 2014 – 22 participants.
1 – Tour d’horizon sur les différentes réactions à propos de cette conférence (rapportées de ce qui avait été entendu autour de nous)
– En « négatif » :
Difficultés à suivre (sur le plan technique) JM qui ne parle pas comme un conférencier, mais sur le ton de la confidence et pas toujours dans le micro.
Déception de certaines personnes qui pensaient entendre une parole « officielle » de l’Eglise et ont été surpris par le contenu dérangeant.
Chemin très personnel et ressenti quelquefois comme dogmatique.
Parmi les phrases qui ont choqué :
« Dieu » est un mot… mais que veut-il dire ?
« Je suis le chemin, la vérité et la vie » Jésus n’a pas pu dire cela.
….
– La plupart des réactions ont été plutôt positives, même s’il y a désaccord sur certains points, avec le mérite de susciter la réflexion et le « débat ».
2 – Echanges en petits groupes de 5 ou 6 sur nos propres réactions sur :
« Ce qui m’interroge, me conforte , me rejoint, m’encourage... »
Quelques remontées des groupes :
2.1 – Démarche bien ressentie, avec des questions à prolonger, pas forcément ressenties comme déstabilisantes, mais comme bonnes à poser et à prolonger :
Au fond : qui est Dieu ? « Existe » t-il ?
Travailler la réinterprétation : par exemple la résurrection
Héritage reçu : qu’est-ce qu’on en fait?
Je n’ai pas trop perçu la dimension communautaire
Au bout du compte : en qui et en quoi croire ? Quel est le roc sur lequel m’appuyer ?
« Intelligence critique », un peu réducteur, car il y a l’art, la poésie, la sensibilité, la mystique…
La fidélité… à qui, à quoi ? Un but ou un moyen ?
2.2 – Vertige de la remise en cause, c’est plus confortable de ne pas se poser de questions !
Prise de conscience du « fatras » auquel on a cru : rajouts, merveilleux, des données à croire comme historique (colombe du baptême)…
Contraste entre le langage sémitique et grec : simplicité de la Cène (signe de mémoire et d’unité) et la notion (grecque) de « transsubstantiation », par exemple…
Culte marial : dogmes figés par le magistère depuis des siècles, jugés excessifs.
Se sentir vrai surtout, croire en conscience, même si pas mystique.
Comment continuer à « bien »vivre dans lEglise : s’appuyer sur la parole de Jésus.
2.3 – Accepter de se poser des questions jusqu’à tout remettre en cause. Pourquoi se mettre des barrières ?
Remise en cause vitale, mais sur une base sûre : être chrétien (c’est la pierre précieuse).
Dans l’histoire judéo-chrétienne : pourquoi un message si libérateur est-il devenu si contraignant ?
2.4 – Très déplacé par rapport à ce que je croyais, sans jusque là me poser de questions.
Je me sens autorisé à penser et à réfléchir par moi-même.
Prise de conscience du décalage énorme entre le langage de l’Eglise et celui de la société d’aujourd’hui.
Je ne referais plus la catéchèse comme je l’ai faite.
Espérance que l’Esprit-Saint agira et sera entendu dans l’Eglise.
Comment faire communauté pour célébrer ?
Crainte des retours en arrière dans les liturgies.
Comment la parole du pape François peut-elle être entendue ?
Dans une note écrite par une participante de samedi matin, qui a lu ses livres et partage beaucoup de ce que JM a écrit : déception de n’avoir pas pu dialoguer vraiment et d’avoir perçu un certain« dogmatisme et une difficulté d’accepter d’autres points de vue que les siens. « l’Eglise est plurielle » dit-elle.
Conclusion – L’essentiel de cette soirée étant la parole libre et l’écoute de chacun dans les petits groupes. Ce qui a été, dans la perception de la fin de réunion, vitalisant et libérateur. Avec le souhait exprimé par certains de revivre ce genre de soirée.
NB. Une précision complémentaire (entendue mardi), au sujet de notre partenaire CVX : suite aux remontées très négatives de certains membres, les responsables ont pris conscience qu’ils n’avaient pas été assez vigilants sur la proposition de faire venir JM qu’ils ne connaissaient pas, d’avoir mobilisé la communauté et fait de la pub comme ils l’ont fait. Ils ont donc été amenés à s’en excuser auprès de leurs membres .
Ceci dit, seul le « partenariat » est mis en cause, et ils acceptent toujours de faire suivre une information éventuelle.
Christiane Robert
pour CeM 72
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