En Sarthe des Chrétiens en Marche, des liens avec la CCBF

ORIENTATIONS POUR LE GROUPE-SARTHE

Il y a trois mois, le groupe de pilotage de la CCBF-Sarthe mettait sur le forum de la CCBF un texte, qu’il avait d’abord pris soin de communiquer à chacun : « Propositions du groupe sarthois pour l’avenir de la CCBF »[1] . Nous y faisions part de notre intention de reprendre au bond la proposition, faite lors de son passage en Sarthe par Christine Pedotti, de nous constituer en association autonome. Mais pour que ce passage se fasse conformément à ce qu’est, à nos yeux, l’inspiration profonde qui depuis le premier jour anime et gouverne ce qui a nom CCBF, nous considérions alors que l’appel à l’effectuer devait être lancé « à tous les groupes locaux qui le souhaitent […] conjointement et solennellement  » – et non pas, comme certains s’en sont étonnés à juste titre, au seul groupe sarthois, quasiment en a parte. Or, depuis, non seulement rien de tel ne s’est produit, mais nous avons été invités par Anne Soupa[2] à patienter et à considérer qu’ « à l’intérieur de cette période, la parole est à la fois libre et n’engage que ceux qui la prennent ». Faut-il en déduire que la proposition que nous a faite Christine en janvier n’engageait qu’elle et n’avait donc pas vraiment le label CCBF ? Ou bien que le mouvement est depuis quelque temps en panne d’inspiration sur les questions de structure et d’organisation ? Dernière hypothèse: est-il encore trop tôt de leur point de vue mais alors qu’attendent-elles ?

Quelques contacts informels avec d’autres groupes locaux, le sous-emploi des coordonateurs de région, le comas prolongé du forum[3], le fonctionnement obstinément vertical du site[4] – seuls des individus, jamais des groupes, y prennent la parole et seulement avec l’autorisation des fondatrices – nous inclinent à privilégier la deuxième hypothèse, sans tout à fait exclure la première. Le document récent (reçu par courriel – pourquoi pas publié sur le forum ?) – Propositions pour la mission et l’organisation, 30 mars 2011 – n’est pas de nature à modifier notre jugement : il se contente, sans ordre ni véritable perspective, de collationner des contributions disparates reçues à la suite de la réunion parisienne du 2 octobre dernier – réunion dont le déroulement et le contenu avaient paru bien problématiques et même inquiétants à un certain nombre de participants. Voici ce qu’on peut lire dans un article de Témoignage chrétien du 28 octobre 2010[5] :

Lors d’une réunion qui s’est tenue à Paris le 2 octo­bre, les Bordelais et les Bayonnais se seraient ainsi montrés particulièrement revendicatifs. Pour Véronique de Poncheville, membre de la CCBF de Bordeaux, diocèse très secoué ces derniers temps (installation de l’institut traditionaliste du Bon Pasteur, suites d’un reportage télévisé sur une école catholique à l’idéologie droitière prononcée…), l’absence de structure juridique pose un vrai problème :

« Tant que rien n’est en place, la possibilité de nous exprimer et d’agir au nom de la CCBF nous est concrètement refusée. Les deux fondatrices [qui ont déposé le sigle à l’INPI, NDLR] gardent le contrôle. La CCBF est pourtant née sur cette idée que les baptisés ne sont plus des gamins qui auraient besoin d’une autorisation pour parler… »

À Strasbourg, Dominique Ley, coordinatrice du grou­pe CCBF sur le diocèse, fait entendre un autre son de cloche : « Nous n’avons jamais eu l’impression de nous faire dicter notre ligne de conduite par Paris. Et nous ne deman­dons pas d’autorisation particulière pour prendre des initiatives. » Mais quid de l’absence de structure juridique ? « Il est vrai qu’il ne faudrait pas trop tarder… »

Nous jugeons nous aussi que l’absence de structure juridique est tout à fait préjudiciable à la poursuite de la marche engagée il y a deux ans. À plusieurs titres :

  • Quelle représentativité avons-nous auprès des structures d’Eglise – auprès de l’évêque et de ses divers conseils en particulier – si ceux qui s’expriment au nom du groupe ne sont clairement mandatés par aucune organisation et s’ils n’ont même pas le droit d’utiliser le sigle CCBF dont les fondatrices revendiquent l’exclusive propriété ?
  • Comment faire que ce ne soit pas seulement sur le mode de la cooptation que se décide en particulier le recrutement des membres du « Comité de pilotage » ?
  • Comment disposer d’un minimum de ressources pour engager les frais nécessaires au fonctionnement d’un groupe qui veut exister dans la durée, se faire connaître, produire publications et manifestations ?
  • Surtout : comment mettre concrètement en œuvre notre volonté commune d’être des baptisés de plein droit (des « cathos citoyens ») qui n’ont pas à attendre une quelconque autorisation pour s’organiser, parler, agir, bref vivre de cette vie que produit l’Esprit de Pentecôte répandu sur tous et chacun (Ac 2, 42-47) ?

Ce dont le journal La Croix[6] faisait récemment état à propos des « baptisés de Gironde » nous paraît en mesure d’inspirer le chemin qui pourrait être celui du groupe Sarthe dans la période à venir. Nous gagnerions aussi à relire les dernières pages de l’article du Père Moingt, Annonce de l’Evangile et structures d’Eglise[7], pour nous convaincre que c’est par la constitution de communautés locales missionnaires que se produira le changement souhaité par chacun : « le changement ne pourra venir que d’en bas, et quand des laïcs chrétiens l’auront amorcé, poussés par le souffle de l’Esprit, l’ensemble de l’Église saura y reconnaître la voie de son salut. »

Le comité de pilotage propose donc au groupe Sarthe

  • de se constituer dès à présent en association autonome (type loi 1901) et de se doter des structures lui permettant un fonctionnement clair et transparent dans la durée.
  • En fondant notre projet et notre réflexion localement, à travers le partage d’expérience avec les autres groupes, en lien avec les fondatrices.
  • de se choisir un nom qui traduise le plus clairement possible aux yeux de tous l’idée qu’il se fait de son identité et de sa mission.
  • de prendre tous les contacts utiles avec les groupes locaux animés d’une intention analogue pour que l’expérience et l’expertise de chacun bénéficient à tous.
  • de faire connaître, dès la constitution officialisée, à l’évêque et à ses conseils l’existence de ce groupe autonome et son intention de compter dans la vie de « l’Eglise qui est en Sarthe ».

Le groupe de pilotage

2 mai 2011

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