En Sarthe des Chrétiens en Marche, des liens avec la CCBF

La Suze / samedi 28 mai 2011 / 15 h. – 17 h. 30

COMPTE-RENDU

Présents : une bonne trentaine.

ODJ : discussion sur le texte « orientations pour le groupe Sarthe » et sur les documents reçus des fondatrices le 26 mai (lettre / donation / statuts DCBF).

Compte-rendu de la discussion :

En préambule :

  • Certains insistent sur la nécessité pour notre groupe local d’une structuration minimale : essentiellement pour un fonctionnement aussi transparent que possible en interne (en particulier, le recrutement du comité de pilotage et le mandatement de ceux qui s’expriment au nom du groupe) et en externe (avoir auprès de nos interlocuteurs et dans la vie de « l’Eglise qui est en Sarthe » une identité claire, ne pas prêter le flanc aux soupçons d’activisme, de sectarisme). L’idée de constituer à la rentrée prochaine une association locale autonome semble avoir l’aval de la majorité. Les documents reçus très récemment (Lettre des fondatrices, Donation de fondation et Statuts de la DCBF : http://www.forum.baptises.fr/viewtopic.php?f=38&t=545) tombent donc à point nommé.
  • D’autres mettent en gardent contre le juridisme, le risque de « fonction-narisation », un attachement excessif aux textes et aux formules aux dépens d’une confiance dans le travail de l’Esprit. Notre idéal ne devrait-il pas être celui des communautés de base (cf. les expériences d’Amérique centrale et du  Sud) : un mouvement se constitue et, du fait de son « inspiration », essaime, déborde le local et acquiert comme naturellement une dimension régionale, nationale, voire internationale ? Il faut aussi que nous ne perdions pas de vue les trois « ministères » (écoute, bénédiction, espérance) et que nous ne cessions pas d’approfondir l’esprit qui a présidé à la fondation de la CCBF.
  • Quelques-uns enfin veulent que nous ayons le souci de puiser dans l’Ecriture pour constamment ressourcer notre inspiration : « St Paul a fondé mais ne s’est pas soucié du fonctionnement, ni d’écrire des textes juridiques », « Ac 6 : les Douze ont convoqué l’assemblée plénière des disciples et cela a débouché sur l’institution des sept » (institution des diacres pour le « concret » : Diaconie).

Sur la « Lettre signée des fondatrices » :

  • L’idée de conserver à la CCBF sont statut « virtuel » (« boîte à idées », disent certains) et de seulement la flanquer d’une association « boîte à outils » (DCBF : La Diaconie) convient au plus grand nombre. Cela devrait permettre d’éviter que quiconque s’identifie à la CCBF (même Anne et Christine !), de ne pas mimer le fonctionnement hiérarchique et autoritaire d’une structure dont on conteste le mode de fonctionnement et de veiller à ce que nos groupes restent tendus vers leur idéal ecclésial : faire « peuple de baptisés, Eglise du Seigneur ».
  • Intervient probablement dans l’idée d’une association auxiliaire une volonté – légitime – du Comité de la Jupe de cesser de financer à fonds perdus les activités CCBF (concrètement, jusqu’à présent, les déplacements des fondatrices et le fonctionnement matériel des instances nationales) (voir le compte-rendu de la dernière AG du Comité de la Jupe).
  • Certains cependant émettent des doutes sur la bonne marche de la construction CCBF / DCBF. Déjà, cela ne risque-t-il pas d’être incompris des non-initiés ? Et surtout, quel type de gouvernance est en train de s’installer là ? Quel modèle : le modèle « franchise » – avec calibrage très strict – ou le modèle « label » – qui « autorise » et fait confiance ? Sommes-nous prêts aux conflits qui naîtront inévitablement ?  Quelles leçons ont (ou n’ont pas) été tirées de l’affaire de Bordeaux ?
  • Comment dire en même temps qu’invitation est faite à une « assemblée générale constituante » le 24 septembre et que « les statuts ont été déposés à la Préfecture de Paris » – n’est-ce pas signifier que l’association est déjà constituée ?

Sur la « Donation fondatrice »

  • Accord très large sur la formule : « La proposition de la foi chrétienne est en panne, or notre monde a plus que jamais besoin de l’entendre ». Mais certains mettent en garde contre la focalisation sur la responsabilité de la hiérarchie dans l’échec de la mission (sans qu’il y ait à la nier) : les blocages peuvent venir aussi de chrétiens « de base ».
  • Accord aussi sur l’art. 1 : « La CCBF n’a pas et ne souhaite pas avoir d’existence juridique, ni civile, ni canonique ». Et donc approbation du « flanquage » de  celle-ci par La Diaconie : ce peut être un moyen astucieux de ne pas reproduire la structure hiérarchique et pyramidale qui paralyse aujourd’hui la mission. Mais c’est à l’inverse prendre le risque de dysfonctionnements qu’il faudra apprendre à gérer.  C’est pourquoi, selon certains, Anne et Christine, apportant, du fait de leur initiative,  une contribution irremplaçable à la CCBF, ne peuvent pas, en même temps, être à la DCBF (encore moins « à la tête »).
  • Accord sur l’invitation « au niveau local ou tranversal » à constituer des associations loi 1901. Il faudra cependant éclaircir la nature de la relation entre celles-ci et la DCBF : que recouvre exactement le terme « affiliation » ? Si les adhésions à la DCBF sont seulement « individuelles », comment les associations affiliées pèsent-elles sur les décisions de La Diaconie ? Et si s’installe un jour une situation de « divorce », comment y faire face ?
  • Là encore, si l’on veut d’ores et déjà contribuer à la réflexion proposée par l’art. 5 (« il appartiendra à la Diaconie et aux associations affiliées de préciser statutairement leur mode de gouvernance et les modalités concrètes et opératoires de leur action »),  un retour et des éclaircissements sur « l’affaire » récente de Bordeaux seraient bienvenus.

Sur les statuts de la DCBF :

  • Pourquoi inscrire dans les statuts les noms propres des membres du CA, les noms des deux présidentes ? Pourquoi deux présidentes ?  Pourquoi,  à l’article 10,  écrire, « les présidentes président ensemble ou séparément… », comme si elles étaient inamovibles ? Il est pourtant prévu à l’art. 7 que les mandats sont de trois ans renouvelables.
  • Est-ce la place des fondatrices que d’être dans l’association qui doit servir de « boîte à outils » à la CCBF ? N’est-ce pas le signe qu’elles ne font pas tout à fait confiance à ce qui est issu de la fondation ?
  • La cotisation annuelle de 30 €, à laquelle s’ajoutera une cotisation à une association locale : cela ne risque-t-il pas d’être dissuasif pour certains ? Faisons-nous attention aux plus pauvres ?

Rédaction : le comité de pilotage

31 mai 2011

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