Le plus petit abîme Jean SULIVAN (1965)
- Un chrétien qui a quelque conscience de ce qu’il est ne peut être qu’un rebelle.
Rebelle à quoi ?…aux moeurs du monde….les rebelles sont le levain du monde. Ils ne s’absentent que pour être autrement présents,constituer des sociétés réelles d’amis.
53.Le royaume n’est ni à l’Orient, ni à l’Occident, mais dans le coeur profond de l’homme.
- On n’aime pas sa vie. On a peu de délire, on ne porte qu’une toute petite musique en soi, qu’on économise, des ritournelles. On cherche de la joie hors de soi parce qu’on n’a pas le courage de la trouver en soi. …Ne t’effraie pas, tu portes toute réalité en toi, toute joie au plus profond de toi, à l’instant même.
104.Analyser n’est presque rien, c ‘est éprouver qu’il faut. La littérature, la philosophie qu’ai -je à en faire, si elles n’entrent dans ma vie, ne la soulèvent ?
- La vie ruisselle. Dieu veut d’abord que tu vives . Cesse de te torturer de ne savoir faire comme les autres ; sois ce que tu es.
Comme un arbre qui pousse ses feuilles, ses fruits, ses oiseaux. ….joue ta musique .
- ….On est complices, Dieu et moi. Vis ta vie, chante ta musique,
laisse-moi faire les comptes, je ne sais pas compter !
156.Un homme vous dit : « j’ai perdu ma femme. » ….votre femme appartient à elle-même. On ne perd jamais personne.
- Dieu est venu incognito dans le monde, pourquoi ses ministres devraient -ils « tirer l’oeil »?(= par leur habit …)
- L’expérience hindoue aboutit au Soi dans lequel il n’y a plus dualité entre Dieu et Je. L’expérience chrétienne aboutit au Tu, Abba, Père, dans l’Esprit-saint.
Ce n’est pas une proclamation à faire mais une expérience à réaliser.
254.Seul l’homme qui ne vivra plus seulement au dehors sera l’homme libre. (…) l’homme qui vit en son lieu .
265.Ceux qui s’aiment n’ont nul besoin de se dire « adieu » (dans les gares…)..
la proximité sépare autant, ou plus ;
l’espace et le temps ne défont que ce qui n’existait pas .
Notes de lecture de p.M.
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